Volley
et volley-incompatibilité



    Bien. Nous allons essayer, pour changer, de faire un texte STRU-CTU-RÉ, soit 2 parties (au moins), une intro et une conclusion (récapitulation-bilan-ouverture)… C'est à se demander si certaines valeurs scolaires n'auraient pas fini par pénétrer nos jeunes cerveaux encore malléables… Au secours !
    Eh non, contrairement à ce que vous pensez, lecteur averti (le lecteur est toujours averti), nous n'utiliserons pas le plan "sauvage de vie" (du verbe sauver… et un néologisme douteux, un!), à savoir " I. Avantages / II. Inconvénients". Mais si… vous savez… Dimanche soir… 23 h30… compo pas commencée…Bref. Là n'est pas la question. Il nous faudra aujourd'hui trouver un autre plan, et pourquoi? Tout simplement parce que nous serions bien incapable d'EQ-UI-LI-BRER ces fameuses parties… "pas équilibré"… vous savez le mot magique des gentils profs qui n'osent pas dire "bâclé" .

    Bref… annonce du plan (AAAARGH ! Penser à écrire un article sur l'influence des compos d'histoire sur les jeunes cerveaux malléables…):

- Pourquoi le volley c'est messant (méCHant pour ceux qui n'ont zamais eu 5 ans et un sseveu sur la langue)
- Pourquoi le volley c'est vilain.
    Non, non, inutile de chercher un sens profond et métaphysique…fiez-vous à votre première impression, pour une fois… ce plan EST effectivement débile.

    Bon… laissons tomber la structure et passons directement au fond ( Instables, nous? Pourquoi?)
    Notre principal problème avec le volley (non seulement nous deux mais la plupart des volley incompatibles… pathologie assez répandue qui à notre avis mérite quelques recherches. Nous songeons d'ailleurs à créer l' ADAVI, Association pour la Défense des Aquoibonistes Volley-Incompatibles), notre principal problème, donc, est qu'il y a divergence d'intérêts: Les règles du jeu et notre instinct de survie sont et seront toujours en conflit permanent.
    Aaah, l'instinct de survie… vous savez, ce qui vous pousse, par exemple, à déguerpir dès qu'un objet excessivement hostile fait irruption dans votre champ de vision (météorite, frelon, gros messant psychopathe armé d'une massue, père énervé muni d'un relevé de notes…). Eh bien, pour un volley-incompatible, l'objet "balle de volley" appartient à la catégorie "excessivement hostile". Vous ne comprenez pas? C'est pourtant simple… Voici le raisonnement inconscient tenu par un volley incompatible suite à l'apparition soudaine d'un ballon de volley dans son champ de vision:
deux cas possibles:
1) "La balle arrive sur moi. Ce truc là, c'est gros, c'est lancé fort, ça vole vite, ça doit faire mal. Mieux vaut s'éloigner."
2) "La balle arrive à quelques pas de moi. Ce truc là, c'est gros, c'est lancé fort, ça vole vite, ça doit faire mal. Je n'ai donc aucun intérêt à me placer sur sa trajectoire. Je ne bouge pas.
    Comme vous pouvez le constater, l'instinct de survie constitue à lui seul un obstacle de taille… non petite (cf. l'école des femmes, bande d'incultes!) à la pratique du volley. De toute manière, même s'il parvenait à dominer ses instincts (oui, cela peut arriver, en particulier en cas d'humeur suicidaire) le volley-incompatible se trouverait confronté à un autre problème: "l'intérêt du geste". Voici donc le raisonnement conscient tenu par le même volley incompatible, suite à l'apparition toujours aussi soudaine de la même balle de volley dans le même champ de vision:
"Une balle. Oui. Bon. Et alors? Aaah je suis censé(e) la renvoyer de l'autre côté. Hmmm. et pourquoi je ferais ça, hein? En quoi le fait que cette balle passe par dessus le filet va-t-il changer ma vie? Et puis, j'suis bien là, enfin, si tant est que l'on puisse se sentir bien sur un terrain de volley. Non, vraiment, je ne vois pas pourquoi je me jetterais dessus, mobilisant un bon paquet de muscles qui n'ont rien demandé, les pauvres. Et puis, en plus, ça peut être dangereux. De toute façon, maintenant, c'est trop tard."
    Nous espérons vous avoir convaincu a présent de l'impossibilité totale, physique et psychologique, pour un volley incompatible de pratiquer ce noble sport. En effet, peu de gens s'en rendent réellement compte, cette pathologie n'étant absolument pas reconnue et prise en charge par la société actuelle, ce qui ne serait à priori pas dramatique, la volley incompatibilité permettant une vie tout à fait normale, sauf évidemment en cas de contact avec le sport en question (ouf). Seulement voilà: la tendance actuelle consiste à traiter le mal par le mal, en forçant le patient à pratiquer le volley. Nous insistons bien évidemment sur le caractère déplorable et dangereux de cette pratique, désastreuse sur le plan psychologique et qui finit de plus par entraîner des réaction allergiques: mal de ventre, nausées, migraines voire même éruptions cutanées.