Définition
"Aquoibonisme"... Que désigne exactement ce terme barbare? Se demande sûrement le lecteur intrigué. Si, si avouez, vous vous le demandez. J’ai dit si ! Eh bien, justement. Il ne faudrait pas. Ah bon ? Parfaitement. Pour être un parfait petit aquoiboniste digne de ce nom, il ne faut surtout pas se poser de questions ni chercher à comprendre quoi que ce soit. Mais comme nous sommes trèèès gentilles et indulgentes envers vous, petits débutants qui ignorez encore tout des principes de l’aquoibonisme, nous allons tout de même vous répondre. Comme son nom l’indique, la "philosophie" (un bien grand mot…) aquoiboniste repose sur cette expression "À quoi bon ?". Vous verrez, l'ajout de ces quelques mots après chaque question vous simplifiera considérablement la vie:
"Vais-je faire cet exo de maths ?"Ah ? J'entends une question au fond. On vous écoute. Ah ! Effectivement. La question est : "En quoi l'aquoibonisme est-il différent du je-m'en-foutisme ? "Hmmm, intéressant... Il est vrai que l'aquoibonisme et le je-m'en-foutisme sont très proches. Cependant, voici ce qui les sépare : l'aquoiboniste (excusez-moi) ne fait pas ch*er son monde. Son comportement n'atteint que légèrement sa vie sociale: Il est conscient de l'existence de gens "non-aquoibonistes", et consent à leur filer un coup de main si besoin est, même si le but de l'opération demeure pour lui totalement obscur...À quoi bon? En revanche, le je-m'en-foutisme est en quelque sorte une provocation pour l'entourage. Il peut également être très proche de la dépression : plus rien n'intéresse le malheureux je-m'en-foutiste... pas plus les choses agréables que le reste.
→réponse : "À quoi bon ?"
"Et le commentaire de français ?"
→réponse : " À quoi bon...tant qu'on peut l'éviter... "
"L'aquoibonisme, une maladie qui m'a déjà touché dans le passé et qui consiste à se poser la question "à quoi bon" pour tout."Maladie, maladie...n'exagérons rien...état d'esprit plutôt...
"J'ai connu ma première crise d'aquoibonisme à 25 ans [...] notre guide m'avait demandé ce que je pratiquais comme métier. Je lui avais répondu que j'étais médecin. Il m'avait dit: et pourquoi tu es médecin? Pour soigner les gens. Et pourquoi tu soignes les gens? Pour gagner ma vie. Et pourquoi tu gagne ta vie? Pour manger! Et pourquoi tu manges? Pour vivre. [...] Pourquoi je veux vivre? Comme ça. Par habitude."Par habitude, voilà, c'est exactement ça. Vous pouvez noter.
"Je me lève le matin: à quoi bon? Je travaille: à quoi bon, et si je renonçais? [...] Une famille...À quoi bon? Un métier...À quoi bon? La santé...À quoi bon? Et puis la vie même..."Hmmm, ce ne sont pas tout à fait les mêmes préoccupations (exos de maths et commentaires de français...) mais le principe est le même.