Boulet



    Alors là… étant moi-même un boulet, ou plutôt "une boulette" notoire, je peux vous assurer que je maîtrise le sujet. Avant tout il vous faut savoir que tout "gens", à moins d'être parfait donc profondément chiant, est un peu boulet quelque part. Seulement… certains le sont plus que d'autres.

Comment savoir si vous en faites partie ?

    C'est assez simple. Il y a, dans un premier temps, des indices, des signes avant coureurs. Oh, pas grand chose, des p'tites gaffes, des cassages de gueule, des poteaux et autres lampadaires pris en pleine poire (ceux qui me connaissent sauront de quoi je parle), des grosses c*nneries dites en cours ou ailleurs, des gants oubliés dans le tram et récupérés à la "Indiana Girl"… et puis, un jour, il y a LA GROSSE BOULETTE, en quelque sorte l'exploit, le rite initiatique du boulet. Dans mon cas, ce fut de ne pas entendre mon réveil et donc de dormir comme un loir jusqu'à 10 h… le jour du bac blanc; pour d'autres, de se faire éjecter au premier tour des présidentielles par un gros messant pas bôôô que je ne citerais pas (comme quoi… tout est relatif). En général, à partir de ce jour là… le doute n'est plus possible: il faut bien admettre sa bouletterie et se préparer psychologiquement à vivre avec.

Je suis un boulet, c'est grave docteur?

    Euh… oui et non. Tout d'abord, sachez que cela arrive à des gens très bien. Si, si. Par contre… il va falloir vous y habituer, car la bouletterie, à moins d'un miracle, est malheureusement incurable. Mais ne vous affolez pas, on peut tout de même limiter les dégâts.

Aaaah oui, et comment donc?

    Hmmm… tout d'abord, ne comptez jamais sur votre chance. La chance a une dent contre les boulets, c'est comme ça; il faut dire que les rares fois où elle consent à leur sourire, ils en font un usage désastreux. Alors… fiez-vous plutôt à la loi de Murphy.
    Ensuite… ne tentez pas de vous justifier. Vous risqueriez de vous enfoncer encore plus et d'enchaîner les boulettes ( "Parfaitement! C'est de ta faute si je me suis pris le lampadaire! J'me suis retournée pour te parler et euuuh… bon je me tais")
    Etape suivante: apprenez à prévenir et donc éviter les boulettes, tout particulièrement les boulettes verbales. Quand vous entendez la p'tite voix dans votre tête qui vous dit "TA GUEULE!", eh bien, fermez-la. Croyez-moi, ça vous évitera pas mal d'emm*rdes et une forte dégradation de votre image sociale. De toute manière lorsque vous sentez venir la crise de bouletterie (oui, avec l'habitude, on sent ce genre de chose ) , prétextez un malaise soudain, une migraine, un DM de maths ou un rendez-vous urgent, et allez vous planquer dans un coin. Ça vaut mieux pour tout le monde.
    Très important aussi: usez au maximum de l'autodérision et de "j'assume" (voir les articles consacrés). Un boulet qui s'assume vaut toujours mieux qu'un boulet qui s'ignore.

À suivre...