Nous arrivons à un aspect essentiel de la vie d'aquoiboniste. J'ai nommé… le baratin.
Bien. Mettez-vous en situation. Il est minuit, vous avez un commentaire de Français à faire pour le lendemain, 8 heure. En parfait petit aquoiboniste, vous vous dites "À quoi bon ?". Vous avez d'ailleurs tout à fait raison.
Plusieurs possibilités s'offrent à vous:
- "Oublier" volontairement votre copie le lendemain. Bien que très souvent employée, cette solution est loin d'être la meilleure. Elle ne fait que reporter le problème.
- Ne pas le faire et tenter de convaincre votre prof vénéré(e) qu'il (elle) l'a perdu. Ce n'est pas non plus la meilleure solution: en général, chose étrange, les gens ne vous croient pas. au moins aurez-vous - et encore! Pas toujours! - la consolation de faire passer une mauvaise soirée au prof venéré cité plus haut.
- Enfin, troisième solution, celle qui nous intéresse à présent… le faire. Ah! J'entends des protestations: "QUOI ?! Mais à quoi bon le faire ?". Hmmm… votre désarroi montre que vous commencez à comprendre les principes de l'aquoibonisme. Mais vous oubliez le but principal de celui-ci: accéder à la tranquillité. Or personne ne vous laissera tranquille, et surtout pas votre vénéré(e) prof, si vous ne faites pas ce fichu commentaire.
Bien. Une fois cette grave décision prise… la question est "Comment ?". Et c'est là qu'intervient le grand ami de l'aquoiboniste : le Baratin. Autrement dit, l'art de faire tenir sur quatre pages ce que vous pensez en quatre lignes. Voire, encore mieux, faire tenir sur quatre pages ce que vous ne pensez pas du tout. Et le must… faire tenir… le néant sur quatre pages.
Note: Et là, qu'est-ce que je suis en train de faire depuis tout à l'heure, hein? Je baratine...